Expositions Passées
- Gûnter HAHNE : « Réminiscences », 8 février – 15 juin 2024
- Natacha POLLI : Juste avant & Intérieurs lointains », 9 novembre 2023 – 6 janvier 2024
- Exposition : « Passion Rugby », 7 septembre – 28 octobre 2023
- Bertrand LESORT : « L’appel du large », 11 mai – 29 juillet 2023
- Goulven et Éric Pineau : « Forêts », 2 mars 2023 – 30 avril 2023
- Van Minh DUONG : «Les Miroirs du Temps», 17 mars — 14 mai 2022
- Georges Portal : « Trésors Inédits », 2 Décembre 2021 au 12 mars 2022
- Hugo Mimouni : « Solitudes », 19 octobre — 27 novembre 2021
- Hans-Josef Jeanrond : « Secular Cathedrals », 28 juillet – 17 octobre 2021 (avec interruptions)
- Michaël Busse : « MUTATIONS », 16 juin – 24 juillet 2021
- Bertrand Lesort : « Tremblement de mer », 23 mars 2021 – 12 juin 2021 (avec interruptions)
- Eric Pineau : « Vanités », 22 octobre 2020 – 13 février 2021 (avec interruptions)
« Premiers pas »
Fadila Bouhouia
du 12 septembre au 24 Octobre 2024
Photo, Fadila Bouhouia
Un voyage photographique à travers le noir et blanc
Originaire du Sud-Ouest de la France j’ai développé très tôt un émerveillement pour les jeux de lumières et les nuances subtiles que l’on peut observer au fil des saisons. La lumière, dans toute sa subtilité et ses variations, a toujours suscité en moi de la curiosité. Je suis fascinée par la manière dont elle peut procurer des émotions puissantes et sublimer la réalité d’instants éphémères.
Mon attrait pour l’art, essentiellement la musique, la danse, la peinture, s’est manifesté à l’adolescence par la pratique de la photographie. J’ai découvert le laboratoire noir et blanc et je me suis plongée inlassablement dans la magie du développement argentique.
Au fil du temps, j’ai cherché à affiner mon regard artistique en découvrant l’histoire de l’art, les œuvres de peintres et de photographes célèbres et à élargir mes compétences techniques en intégrant une école de photographie. Par la suite, j’ai pu cultiver mon intérêt pour la composition et le récit par l’image en exerçant des métiers dans l’art visuel (photographie, cinéma).
Photo, Fadila Bouhouia
Mon travail photographique est essentiellement axé sur des scènes de rue, des paysages urbains ou naturels. À travers ces images, je cherche à immortaliser des moments authentiques, empreints de poésie et d’émotion. Aujourd’hui, j’ai le privilège d’exposer des photographies en noir et blanc à la Galerie 15 et de partager mon univers artistique avec un public passionné. La photographie noir et blanc transcende la réalité, chaque cliché est l’occasion d’interpréter une histoire à travers des nuances de gris.
Pour moi, la photographie est bien plus qu’une activité artistique : c’est un moyen d’expression, un langage visuel universel. La photographie est un moyen de capturer non seulement une image, mais aussi une émotion, un instant, une histoire… peut-être la vôtre ?
Pour conclure, je tiens à adresser ma profonde gratitude et mes remerciements au directeur artistique et aux autres membres de la Galerie 15, aux sujets ainsi qu’à mes proches (amis et famille) et tout particulièrement à mes parents, pour leur intérêt, leur soutien, leur encouragement et leur contribution dans mon parcours photographique.
Fadila Bouhouia
Photo, Fadila Bouhouia
« MOMENTS »
UNE RÉTROSPECTIVE
La Galerie 15 est fière de présenter une rétrospective exceptionnelle réunissant les œuvres de plus de dix photographes. Cette exposition, qui se tiendra du 20 juin au 30 août, offre aux visiteurs l’opportunité unique de découvrir une diversité de styles et de thèmes photographiques.
L’exposition propose une vaste gamme de formats encadrés, disponibles à des prix attractifs, spécialement conçus pour la saison estivale. Que vous soyez amateur d’art ou collectionneur averti, cette rétrospective promet de satisfaire toutes les sensibilités artistiques et tous les budgets.
Le vernissage aura lieu le jeudi 27 juin à partir de 18 h. Une visite s’impose à la Galerie 15 à Toulon pour apprécier pleinement le talent et la créativité de ces photographes de grand renom.
« Réminiscences »
Günther HAHNE
du 8 février au 15 juin 2024
Photo, Günter Hahne
La sublimation est une technique photographique très élaborée, Gunther l’a mise au service de ses créations en s’attachant également au sens spirituel du terme. Il propose ainsi une vision de la nature exaltant la puissance de ses couleurs, la transparente délicatesse de ses formes. De même, l’impression, qui matérialise l’image, est aussi bien une technique qu’une sensation, ainsi, jouant sur les sens, Gunther transmet des émotions que lui inspirent les fleurs, messages d’épanouissement, de fragilité et d’espoir.
Pierre-Jean REY
Hermannshof Synthese, photo, Günter Hahne
Cette série d’images reprend l’expérience visuelle et sensorielle d’une visite du jardin botanique, le Hermannshof, à Weinheim. Certaines impressions reçues, s’ancrent dans la mémoire sous formes isolées : fleurs, fruits, perspectives, jeux de couleurs… La plupart se fondent avec le temps, et passent d’une expérience visuelle à un sentiment sensuel. Cette série représente ce glissement des impressions précises en une réminiscence plus subconsciente. Couleurs et structures s’associent en un sentiment général composé de structures individuelles discrètement reconnaissables. Par exemple les fleurs, perçues comme des individus, mais de façon non réaliste, réduits à leur impression visuelle. De la même manière que dans nos souvenirs, les détails structurels précis se transforment plus tard en une impression globale. Chaque image représente une perception du jardin, un « sentiment de mémoire » légèrement différent après chaque visite et me rappelle des souvenirs sensoriels de bien-être.
Günter Hahne
Hermannshof Synthese 15, photo, Günter Hahne
Hermannshof Synthese 11, photo, Günter Hahne
Hermannshof Synthese 14, photo, Günter Hahne
Hermannshof Synthese 23, photo, Günter Hahne
« Juste avant & Intérieurs lointains »
Natacha POLLI
9 novembre 2023 – 6 janvier 2024
Intérieurs lointains
Scruter l’horizon, se projeter dans un lieu lointain, espérer qu’un voyage conduise vers un nouveau destin… Partir. Prendre la mer pour de vrai, ou projeter son esprit vers un ailleurs imaginé, fantasmé ou espéré ?
Cet horizon, c’est un ailleurs. Une destination qui apporte des promesses d’une autre vie, un changement, une vie meilleure. Mais elle est entravée par la superposition d’espaces imaginaires, clos, composés de limites, de volumes infranchissables et de zones d’obscurité.
Juste avant
Juste avant est le titre que j’ai donné à cette série car il renvoie à un passé proche, mais c’est aus-si l’année qui précède la seconde guerre mondiale qui bouleversa la vie de toutes ces personnes encore ignorantes de leur sort au moment de la prise de vue. Il plane sur ces photogra-phies le spectre de ces destins in-certains, emplis de tragédies ou de faveurs miraculeuses.
J’ai voulu exploiter dans mes images le pouvoir de révéler ce qui paraît caché ou absent, par un dialogue entre les espaces intérieurs et extérieurs, entre le négatif et le positif, le passé et le présent.
Natacha Polli
Passion Rugby – exposition à partir du 7 septembre
Du 7 septembre au 28 octobre venez découvrir l’exposition sur la passion du rugby.
Une exposition évidente pour les membres de la Galerie 15 à l’occasion de la Coupe du Monde dans
notre pays : tous passionnés de photo et de rugby, en équipe, ils ont sélectionné des images magnifiques
qui fixent de façon saisissante les valeurs de ce sport, l’engagement physique et moral de ceux qui le
pratiquent. Combativité, courage, générosité, complémentarité, loyauté, dépassement de soi, respect des règles
autant que de l’adversaire, le rugby, au-delà d’un jeu, de la beauté des gestes, des vibrations qu’il suscite, porte
haut des qualités humaines fondamentales, ces images en attestent et les contempler nous le rappelle.
Pierre-Jean Rey
Au loin, là-bas, la ligne blanche.
Pour atteindre l’en-but, destination aux mille surprises, lieu de tous les fantasmes, on va se heurter à l’Autre, plus épine que velours.
Et la règle veut que la balle ne se passe qu’en arrière, ce qui rend l’aventure encore plus périlleuse.
Daniel Herrero
in “Le rugby c’est dans le sang”
« L’appel du large »
Opus III – Bertrand LESORT
11 mai 2023 – 29 juillet 2023
La Galerie 15, située à Rue des Arts à Toulon, vous invite au vernissage de l’exposition de Bertrand LESORT, le jeudi 11 mai 2023 à partir de 18h. L’exposition se déroulera jusqu’au 29 juillet 2023.
Bertrand Lesort a navigué sur toutes les mers du globe, des Caraïbes à la mer de Chine et des bancs de Terre-Neuve aux chenaux de Patagonie. Passionné de photographie dès l’adolescence, il rapportait les premières images de son Zenit TTL aux molettes brinquebalantes. Il revient à l’image en 2002, lorsqu’il commande successivement deux patrouilleurs chargés de la lutte contre la pêche illicite autour des Terres australes françaises, aux confins des océans Indien et Austral.
Il quitte la marine nationale en 2010 pour devenir photographe professionnel. Loin de tout militantisme, il témoigne sans parti pris du monde dans lequel il évolue. Il s’agit pour lui avant tout de saisir, de partager ce que sa passion lui permet désormais d’observer, comme lorsque fin 2015, il part traverser à pied l’archipel de Kerguelen avec trois compagnons.
Par ce troisième opus, réalisé en rade des Vignettes, il nous invite à découvrir de magnifiques tirages limités à 5 exemplaires chacun, saisissantes images de la puissance
liée à la fragilité de la mer.
- Forêts, 2 mars 2023 – 30 avril 2023
« Forêts »
Goulven et Éric Pineau
2 mars 2023 – 30 avril 2023
La Galerie 15, située à Rue des Arts à Toulon, vous invite au vernissage de l’exposition Forêts d’Éric pineau, photographe, en association avec Goulven, sculpteur, le jeudi 2 mars 2023 à partir de 17h30. L’exposition se déroulera jusqu’au 30 avril.
Pour être les premiers informés des évènements artistiques à venir, consultez régulièrement notre page prochaine exposition.
Sculptures
Goulven
La forêt et le fer
Un jour le feu embrasa la forêt et fît fondre la pierre, enseignant à l’homme la métallurgie.
“La forêt c’est Éric,…
Comme un soleil descendant se ressourcer dans les ténèbres, Eric plonge son objectif au cœur de la forêt, pour en extraire une mystérieuse, subtile et délicate lumière. Sa technique est archaïque, non par passéisme, mais pour être en symbiose avec les éléments.
…le fer c’est Goulven”
Recherchant également la symbiose avec les éléments, Goulven utilise un outillage rudimentaire et travaille à même le sol.
« La plaque de tôle est un matériaux proche de l’âme humaine. On peut la caresser, la flatter, provoquer en elle une faiblesse, lui imposer une tension, une pression, la tordre, la blesser, la réparer, la dépolir et en dernier recours la peindre pour masquer sa vraie nature.»
Goulven
Forêt
Eric PINEAU
“Le travail de l’artiste est toujours
de plonger dans le mystère”
Francis Bacon (peintre)
« C’est la lecture des contes arthuriens qui m’a inspiré ce travail. Dans ceux-ci, la forêt occupe une place d’importance : les chevaliers font des rencontres extraordinaires, découvrent des châteaux mystérieusement dissimulés et souvent s’y égarent.
Dans ces photos de forêt, il n’y a quasiment pas de ciel et quand il y en a, il s’agit d’éclaboussures aveuglantes qui sont autant de faux-semblants : les éclats de lumière sont des lucioles scintillantes nous indiquant d’illusoires sentiers à suivre. Pas de perspectives non plus qui ne soient créées par la forêt elle-même. Ce sont des
labyrinthes visuels dont l’œil ne sort pas. Il n’y a pas d’échappatoire. On est pris au piège.
Peu à peu, l’archaïsme du sténopé s’est imposé comme une évidence pour répondre à la dimension séculaire de la forêt. Cet appareil permet de recouvrer la magie de la forêt. Avec lui, on ne sait pas où on va, on fonctionne à l’instinct : tout est flou et tout est net; on ne sait pas trop ce qu’on photographie (il n’y a pas de système de visée) et les poses sont longues (parfois une trentaine de minutes) donc le trouble engendré par les courants d’air dans les feuillages fait apparaître des formes insoupçonnées, fantômes improbables…
Puisqu’il est ici question de magie je rajouterai que s’associer à Goulven pour cette exposition c’est comme invoquer un thaumaturge qui fait avouer à la matière ce qu’elle a de plus évident à nous révéler. »
Éric Pineau
Le sténopé
Le sténopé est un dispositif optique très simple permettant d’obtenir un appareil photographique dérivé de la chambre noire. Il s’agit d’un trou de très faible diamètre percé dans une plaque de très faible épaisseur. Par extension, on appelle ainsi l’appareil photographique utilisant un tel dispositif.
Principe de fonctionnement
Un appareil photographique à sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un trou minuscule qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée à cette ouverture vient se former l’image inversée de la réalité extérieure, que l’on peut capturer sur un support photosensible, tel que du papier ou du film photographique. Comme l’œil, le sténopé capture des images inversées du visible.
Source : Wikipédia
« Les Miroirs du Temps »
Van Minh DUONG
17 Mars – 14 Mai 2022
Van Minh DUONG, artiste photographe français né à Saigon au Vietnam en 1964.
Arrivé en France à l’âge de 10 ans, son regard se porte naturellement vers la culture française et son architecture. Il en fera son métier.
Architecte D.P.L.G, il réalise tout son cursus aux Beaux-Arts de Paris.
La photo fait naturellement partie de sa vie depuis toujours, la captation d’un instant, d’un moment dans lequel son regard provient toujours d’une émotion, une prise de conscience telle qu’une odeur, un son ou une lumière mais toujours dans une recherche de l’abandon, d’une certaine solitude sans aucune nostalgie mais bercé d’une mélancolie si familière et nécessaire à son regard de la vie, de sa vie.
Cette mélancolie, Alejandra Pizarnik la définit ainsi : « Pendant que dehors tout se passe avec un rythme vertigineux de cascade, à l’intérieur, il y a une lenteur exhaustive de goutte d’eau tombant de temps en temps »
Donner du sens, tel est le leitmotiv de Van Minh, partager ses émotions en les exprimant, mieux que par des mots, dans l’âme d’un visage, un mouvement, un lieu, une lumière qui lui renvoie cet état de grâce, « de goutte d’eau » lorsqu’il déclenche son appareil. Un effet miroir face au sujet, s’approcher sans contrainte aucune, partager l’énergie du moment.
Le déclencheur, son émotion à l’instant T, une empreinte de sa mélancolie.
Une certaine représentation de son état, de sa sensibilité liés aux rencontres et aux lieux l’éloigne naturellement des photos studio.
Le futur, il le voit comme Photo Reporter afin de se rapprocher au plus près d’une certaine authenticité, de l’humaine condition, donner du sens encore et encore….
« Trésors Inédits »
Georges Portal
2 décembre 2021 – 12 mars 2022
Une Première Mondiale
La Galerie 15 vous propose un évènement exceptionnel avec la révélation pour la toute première fois de photographies fascinantes, la découverte d’une collection inédite, celle d’un photographe voyageur des années 1930 : Georges Portal.
Admirateur respectueux des civilisations qu’il découvrait, il livre des images d’une beauté saisissante.
« Trésors Inédits » révèle des œuvres jamais exposées à ce jour, des images éblouissantes prises par le photographe de grand talent Georges Portal entre 1924 et 1933, lors de ses nombreux voyages en Orient. Des documents exceptionnels qui témoignent d’un monde lointain et de lieux iconiques alors intacts.
Ces images réalisées avec un appareil Vérascope Richard sont une sélection des centaines de vues qui dormaient dans leurs paniers, attendant depuis plus de 80 ans d’être à nouveau dans la lumière.
Pierre-Jean Rey, photographe et directeur artistique de la Galerie 15, que les voyages et les images de Portal ont fasciné dès l’enfance, attendait avec elles le moment idéal pour les présenter au public.
Avec l’aide de son frère et du photograph Eric Pineau, il entreprend de sélectionner et de faire des tirages numériques des plus fascinantes.
Georges Portal
1887-1958
Né en 1887 à Nîmes en France.
Homme de grande sensibilité doté d’un sens artistique hors du commun qu’encourage ses parents. Son père lui construit un théâtre de
marionnettes et des décors dans le grenier familial où il peut exercer ses premiers talents de comédien. Il choisit d’ailleurs le théâtre où il excelle en tant qu’acteur et metteur en scène.
Héros de la guerre 14/18, il obtient la croix de guerre.
En parallèle de son métier de comédien, sa seconde passion est la photographie qu’il peut exercer tel un professionnel grâce à un équipement très à la pointe de la technique de l’époque.
Son appareil : un Vérascope Richard permettant des images en relief, ancêtre de la 3D, doté des meilleurs objectifs Zeiss Tessar, cet appareil permettait d’emmener avec soi plusieurs magasins d’une contenance de 12 plaques vierges au format de 45x107mm.
Georges Portal développe ses images lui même dans son propre laboratoire où il fabrique les différents bains qui n’ont plus aucun secret pour lui.
Il est un des premiers à organiser de grandes tournées théâtrales à travers le monde avec des acteurs de la Comédie Française : « Les tournées d’Asie et les tournées d’Orient », d’où il ramène des photographies remarquables, des témoignages rares de cette époque et de ces lieux.
« SOLITUDE »
Hugo Mimouni
19 octobre — 27 novembre 2021
Hugo est souvent venu à la Galerie 15. Il parlait peu, scrutait avec curiosité et attention les talents photographiques qu’il y découvrait, puis me saluait d’un sourire discret. À l’occasion d’une exposition, Hugo est venu vers moi, avec simplicité il m’a dit : “ j’ai apporté mes photos, si vous voulez voir…”. J’ai découvert là un vrai talent, une vision accrue des situations proposées, un quotidien basculé dans des contrastes puissants et un travail précis des noirs et des blancs. J’ai beaucoup aimé l’intensité surprenante qu’il donne à ses images, l’évidence de sa sensibilité à l’humanité d’aujourd’hui. Je lui ai donc proposé d’exposer son travail à la galerie. Il m’a gratifié de son sourire.
Bravo Hugo et merci.
Pierre-Jean Rey
Je me plais à errer dans la rue comme dans mes pensées, sans but précis, car il est juste important pour moi de me sentir présent. Je me balade en prenant des notes, je les écris avec la lumière, sur le capteur de mon appareil.
Je marche, j’écoute, j’observe et je prends des photos. Je les vois comme la fenêtre entre le monde extérieur et mon monde intérieur.
J’espère qu’elles puissent évoquer plus que décrire et qu’elles puissent être lues comme des poèmes.
Hugo Mimouni
« Secular Cathedrals »
« CATHÉDRALES SÉCULIÈRES »
Hans-Josef Jeanrond
Les cathédrales symbolisent le lien (religion) de l’homme avec Dieu. Leurs créateurs connaissent l’impact de l’espace et des dimensions sur les humains et tentent ainsi, à travers des bâtiments érigés « pour toujours », d’inspirer un sentiment de sublimité et de proximité avec Dieu. Ils conçoivent une transcendance qui vise à dépasser la finitude humaine.
Bien sûr, les architectes et les maîtres d’œuvre, particulièrement les créateurs de cathédrales séculières, créent aussi une transcendance pour leur propre vie.
Même conscients de cette intention profane, nous pouvons nous laisser impressionner par ces bâtiments, soit dans une véritable
admiration, soit par la reconnaissance complice d’un jeu habile avec les espaces et les dimensions.
Parmi ces bâtiments aux allures de cathédrales, on trouve des musées, des bibliothèques, des bâtiments universitaires, des parlements et des gares.
L’expression moqueuse « temple de la consommation » implique que les centres commerciaux sont également conçus pour être des cathédrales séculières – avec des degrés différents de succès.
Le Campanile
IAC Building New York | Architecte : Frank Gehry | Mai 2015
Dans les images de cette exposition, les espaces et les bâtiments « cathédralesques » sont pour la plupart créés par des reflets. Soit par des surfaces réfléchissantes qui appartiennent au bâtiment et qui sont directement saisies dans une photographie, soit par des reflets créés artificiellement en combinant une image avec sa propre image miroir (comme dans les premières cinq images de cette page du site)
Sur certaines images, des ombres ou des bandes de lumière très graphiques sont utilisées pour structurer les espaces. D’autres encore sont de simples représentations de la réalité.
Winged Station I | Gare St. Exupéry Lyon | Architecte et ingénieur : Santiago Calatrava | Avril 2019
Reflets non-traités
Une pair de cathédrales culturelles
Images sans reflets
« MUTATIONS »
Michael Busse
Du 16 juin au 24 juillet
Mutations
Captivant et salutaire.
Les images fascinantes de Michael Busse, impriment en nous sa vision des villes nouvelles. La force de ses créations nous incite à la réflexion et nous appelle à la vigilance.
Pierre-Jean Rey
Quand la nuit tombe sur les centres d’affaires de nos villes, le vide s’installe dans ce monde déserté de leurs employés. Tout est simplifié, lisse, affadi et formaté. Dans ce décor de bureaux dépeuplés, seuls les mannequins dans les vitrines des centres commerciaux fermés, me fixent de leurs yeux aveugles. Ces poupées ont perdu toute expression, comme les immeubles autour.
« Le départ »
La ville aurait-elle finalement trouvé son peuple ?
L’humain sans expression, dont ont rêvé trop d’architectes, de dictateurs et aujourd’hui de Dieux autoproclamés des grandes plateformes du Net, qui rêvent de cerveaux programmés, inaptes aux contenus complexes, mais gardant assez de vide pour y placer leurs publicités. Des promoteurs immobiliers leur construisent le cadre idéal.
Pour montrer ce monde j’ai finalement choisi une allégorie de 24 collages sur des figures humaines dans une ville qui ne l’est plus.
Michaël Busse
« En allant à l’opéra »
Dimensions : 1m x 1,5m
Tirages sur papier photo Fuji Crystal Archive brillant sous verre acrylique 2mm, collés sur Dibond 3mm, encadrement en caisses américaines noires
Edition limitée à 7 exemplaires
Le dialogue avec l’image a toujours fasciné Michael Busse, né dans un milieu artistique en Allemagne. En jeunesse, il suit une formation de photographie de mode, d’architecture et de publicité. Mais déjà, l’image en mouvement proposé par le cinéma et la télévision exerce son charme sur lui et il commence une seconde formation de cameraman qui, par la suite, le portera à devenir journaliste et cinéaste. Son travail obtient des récompenses prestigieuses nationales et internationales.
« Double portrait d’une secrétaire »
Dimensions : 1m x 1,5m
« TREMBLEMENT DE MER »
Bertrand Lesort
Bertrand Lesort a navigué toutes les mers du globe, des Caraïbes à la mer de Chine et des bancs de Terre-Neuve aux chenaux de Patagonie. C’est là, sur mer et dans les ports, que son regard sur le monde s’est forgé et que sa sensibilité artistique s’est affirmée.
Bertrand Lesort n’est pas un inconnu à la Galerie 15 : En 2018 il y a exposé son travail pluriannuel sur la jetée du Lido au Mourillon (Toulon). Ce travail, « densifié » par un arrangement des photos en triptyques, avait rencontré un grand succès.
En 2021 nous montrons son travail presque abstrait sur la mer : des formes créées ou « déconstruites » par des vagues en interférence.
L’air s’est tu. La mer comme un miroir qui renvoie le bleu infini du ciel l’a imité, immobile.
Immobilité … équilibre stable d’une nature sans obstacle ? Apparences trompeuses. Car sans mouvement sans vent sans courants, sans Terre qui tourne ni molécules qui s’agitent, la vie n’est pas.
L’équilibre est dans le mouvement, le mouvement de ce qui bouge … et de ce qui demeure immobile.
Le miroir se déforme. Un courant d’air. Un frisson parcourt l’échine de l’océan. Chair de poule. Motifs abstraits. S’effaceront-ils d’eux-mêmes, privés de leur énergie créatrice, ou bien s’uniront-ils pour engendrer la vague, excités par le frottement visqueux de l’air sur leurs flancs, puis peut-être, déchirés par des puissances surhumaines et contradictoires dans un tonnerre d’embruns chargés de sel ?
Le miroir se brise. Un tremblement de mer. L’étrave affûtée d’un navire tranche la surface parfaite et invente à chaque instant un chevron qui grandit se multiplie et se propage en une figure géométrique immuable.
Enfin l’intrus disparaît au-delà de l’horizon outremer. Alors la mer s’apaise et se rassure, immobile, comme un miroir renvoyant le bleu infini du ciel.
Bertrand Lesort
Ces grands formats sont vendus au prix de 550 €.
Tirages sur papier FineArt mat Sihl, contrecollés sur PVC 4 montés en caisses américaines noires.
Édition limitée à 5 exemplaires
Vous pouvez les commander en vous adressant à la Galerie: galerie15toulon@free.fr. Vous pouvez aussi commander ces photos au même format que les petits formats ci-dessous et au même prix que celles-ci.
Les petits format sont vendus à 250 € avec cadre (230 € sans cadre).
Tirages de l’auteur sur papier Archival Mat Epson. Édition limitée à 10 exemplaires
Vous pouvez les commander en vous adressant à la Galerie: galerie15toulon@free.fr.
Bertrand Lesort est parti avec François Garde pour une longue marche à travers cet archipel perdu dans l’océan Indien sud. Un livre a été publié de cette aventure en 2019 chez Gallimard: « Marcher à Kerguelen ».
Le col de Dante, au format de 85×56 cm, est vendu à 650 €
Le Peigne, au format de 152×56 cm est vendu à 950 €.
Les deux sont tirés sur papier FineArt mat Sihl, contrecollés sur PVC 4 mm, montés en caisses américaines bois naturel. Édition limitée à 5 exemplaires.
Vous pouvez les commander en vous adressant à la Galerie: galerie15toulon@free.fr.
« VANITÉS »
Eric Pineau
Après le succès considérable de sa très belle exposition « Entre les murs », Éric Pineau revient vers nous avec « Vanités » un magnifique travail, très différent, insolite, émouvant et philosophique.
Le charme a opéré dans l’instant, puis la réflexion profonde que porte la beauté de ces images m’a saisi et immédiatement convaincu d’offrir au public de la Galerie 15 cette nouvelle série créée par Éric.
L’élégance de ces bouquets fanés, la magie de leur teintes, font écho aux célèbres natures mortes, illustrant la fragilité, la fugacité de la vie. Éric Pineau est un grand technicien, ses images sont parfaites, mais il est avant tout un artiste, ses photos ont une force poétique chargée de sens qui éveille nos imaginaires. Je suis heureux que vous partagiez avec moi ces moments de contemplation, de pur bonheur.
Pierre-Jean Rey
Sur les ailes du temps
L’image photographique arrête le temps et paradoxalement montre sa fuite. De Breughel à Mondrian, l’art sublime la beauté des fleurs fanées. Vanités — littéralement « souffle léger, vapeur éphémère » — elles ont la grâce d’un geste abandonné, leur lente mutation vers la poussière appelle à la contemplation. Parfums évanouis si puissants à porter le souvenir, couleurs qui prennent le temps d’inventer les plus subtiles nuances. Méditations sur la brièveté de la vie, leur architecture fragile cache parfois un insecte, explorateur minuscule, à la recherche d’une graine qu’il emportera vers demain.
Nicole Jamet